Pañacocha
Levé assez facile après
la première nuit correcte depuis trois jours
(environ huit heures de sommeil). Douche (bonjour les
conditions de folie): la douche s'écoule plus
par les trous dans le bois que par le trou prévu
à cet effet... et question hygiène et
eau chaude, on repassera : ) Ian pousse même la
chose jusqu'à se raser sans au chaude, sans miroir
et sans after-shave... quel homme!
Adolfo, notre guide... |
Une petite grenouille! |
Déjeuner copieux et très
bon avant de partir en forêt guidés
par Adolfo et qui nous explique plein de trucs
sur les plantes, (certaines sont des drogues,
d'autres des médicaments contre différents
problèmes). C'est vachement intéressant.
On croise un groupe qui travaille pour les compagnies
pétrolières. Adolfo nous confie
qu'ils ne sont pas très contents de voir
les "pétroliers" venir dans la
région qui est pourtant une réserve
naturelle... mais l'Equateur est pauvre et le
gouvernement a besoin de cet argent... On marche
en forêt pendant environ une heure et on
arrive devant les marais. Là, on va marcher
dedans (pour rigoler) pendant une heure et demi.
Mais franchement, je pensais pas que j'allais
m'enfoncer plusieurs fois dans la boue jusqu'en
haut des cuisses. Cela fera beaucoup rire Ian
qui s'en sort bien mieux que moi...
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Les marais? Ca n'a pas l'air si
profond... |
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Et
pourtant, certains y sont
tombés jusqu'aux fesses!
Retour au camp pour enlever les bottes
en caoutchouc remplies de boue et d'eau. Pour le pied
droite, je réquisitionne l'aide de Ian, (la boue
et l'eau font ventouse). On se change, (j'ai bientôt
plus d'habits secs), on lave nos habits dans la rivière,
on rince les bottes (extérieur et intérieur)
et on va manger, il est 15 ou16 heures.
Préparation des sacs et du matériel
car on quitte ce camps pour un autre qui est un peu
plus bas. On pose les sacs dans le bateau à moteur
et nous, on monte dans des petites pirogues. Dans le
notre, on est trois: Ian à la manuvre,
moi et Barbara (la Suissesse). Les autres sont tous
avec Adolfo dans la deuxième pirogue qui est
un peu plus grande. Ils traînent, ils n'avancent
pas alors qu'on est parti tard (passé 17:00).
On les attends un peu pour être sûr d'être
sur le bon chemin... mais la nuit arrivant à
grands pas, on décide d'accélérer
le mouvement. On finit par arriver de nuit après
plus de 2:30 à pagayer. Crevé, on a mal
au cul (assis sur des planches en bois), on a mal aux
bras et aux épaules parce qu'on était
à contre courant. (Note Ian: cette rivière
est une rivière dont le sens du courant change
en fonction des précipitations dans les Andes.
Le courant ayant changé de sens, notre guide
avait mal estimé le temps nécessaire pour
rejoindre le deuxième camps. Ce qui explique
l'arrivée nocturne.) Sur la fin, Barbara qui
était à l'avant éclairait avec
ma Maglight pendant que Ian et moi, on pagayait comme
des fous... excellent, l'aventure, mais un peu stressant
quand même.
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On remonte la rivière
pour
rejoindre le 2e camp!
Quand on arrive, je suis le premier
à sortir du bateau (avec le sac au dos). Une
fois les pieds à terre, je veux faire demi-tour
pour prendre une corde, je loupe la marche et tombe
lamentablement en arrière dans l'eau... bien
joué! : ) Je suis trempé, il fait assez
froid, bref, c'est le pied! Au moins, Ian aura bien
rigolé... Une théorie de nos amies Hollandaises:
c'est mon chapeau surnommé "lucky hat"
qui en réalité me porte malheur. Je l'avais
dans les marais, sur le censé... c'est possible,
je vais voir...
A part ça, n'oublions pas :
le machouillage de feuilles à l'ail; le "test"
des orties sur nos mains; les français avec les
petites filles dans le nouveau camp; les bottes en plastique
pointure 43 pour Ian et 45 pour moi, (visiblement elles
ne font pas vraiment la taille indiquée).
Jour suivant: Jeudi
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