Départ pour Tortuguero

Levé mega tôt (5h30) grâce à notre réveil le plus moche du monde (acheté lors de notre trip en Equateur l'été passé). On se prépare en vitesse, on mange un petit truc qu'Isabel nous a préparé et Eduardo nous emmène où notre minibus doit passer nous chercher pour aller à Tortuguero. Eduardo et Isabel jouent leur rôle de parents à merveille, ils sont vraiment géniaux dans leur style intellectuels de gauche latinos ayants le cœur sur la main…

Petite "frayeur" car on arrive un peu après l'heure prévue et il n'y a aucun bus… En fait, il n'est pas encore passé. Eduardo nous explique qu'ils donnent rendez-vous à tout le monde à 6h30 mais comme ils font tout un circuit, l'heure effective de ramassage peut beaucoup varier… intéressant comme technique. : )

Le minibus arrive, on monte et on se fait accueillir par notre guide Liza. Elle est très sympa, parle anglais (enfin, plus exactement américain, vu son accent) à la perfection et nous explique mille trucs tout au long du trajet. Notre groupe est composé de la manière suivante : un jeune couple d'américain (d'origine thaï), un couple d'allemands ayant la trentaine, un couple de vieux allemands (la soixantaine), une famille canadienne (père introverti, mère visiblement journaliste en "mission" : elle prend des notes sans arrêt, le fils ado "gronobèse", la fille ado tendance "gronobèse", la petite dernière forcément un peu chiante) et nous, les deux "aventuriers-barroudeurs" venus de Suisse. Bref, c'est un groupe hétéroclite et visiblement, ce sera moins fun (plus "pépère") que notre séjour en Amazonie de l'été passé…

Sur la route, on fait quelques pauses : petit déjeuner dans un petit resto au bord de la route reliant San José à Limon, arrêt un peu plus loin pour voir un paresseux en pleine action (c'est-à-dire essayant vaguement de se bouger mais à une vitesse tellement lente qu'on a de la peine à y croire) et finalement une plantation de bananes où on assiste au travail à la chaîne des employés qui trient, coupent, emballent les bananes que l'on trouvera dans quelques temps dans les supermarchés américains et européens. C'était vraiment intéressant de voir ces différents aspects du Costa Rica. Au passage, le Costa Rica prend conscience des problèmes écologiques et semble être sur la bonne voie, même s'il reste encore beaucoup à faire.

Un paresseux (src. "Rios Tropicales")

Végétation de la réserve naturelle de Tortuguero...

Finalement, on arrive à une sorte de petit port où l'on embarque sur un bateau à fond plat, assez confortable (toit, sièges, …). On navigue dans plusieurs rivières larges et très plates, donc quasiment sans courant, pour finalement arriver dans la réserve naturelle (parc national) de Tortuguero. C'est une zone protégée sur la côte Caraïbe du Costa Rica car elle est le lieu privilégié des tortues de mer pour la ponte. D'où l'importance de protéger leur habitat et empêcher les gens de continuer de les massacrer.

Notre lodge ("Laguna Lodge") est la propriété d'un ami d'Eduardo et Isabel (c'est pour ça qu'on est là) et est vraiment luxueux : salle de bain avec eau chaude, restaurant, piscine, etc. Bref, le grand luxe mais bon, nous, ça nous arrange pas, on avait bien voulu avoir un peu plus du côté "aventure". ; ) Après avoir prit possession de nos chambres, on va manger un truc, très bon d'ailleurs.

Ian devant notre chambre...

Sylvain sur l'île de la piscine...

Vers 15h00, on part pour un mini musée qui explique l'historique de la réserve de Tortuguero, en fait l'œuvre d'un scientifique américain qui s'est battu toute sa vie pour que soient sauvées celles des tortues. Ensuite, on a fait un tours sur la plage où l'on a pu voir les traces des tortues dans le sable, preuve de l'intense activité de ponte durant cette période de l'année. On termine l'après-midi en nous baladant dans le village de Tortuguero mais bon, franchement, il n'y a pas grand-chose à voir et ça fait un peu groupe de gros touristes en short… Enfin, vers 17h30, on rentre à l'hôtel.

Sur la plage, des traces des tortues et de leurs nids...

On quitte le village pour retourner au Laguna Lodge.

Avant le souper prévu vers 19h00, on va profiter un peu de la piscine. Elle est aussi chaude que chlorée, c'est dire… mais franchement, c'était le bonheur !

On profite de la piscine pour se rafraîchir un peu.

Après le souper, on a rendez-vous à 20h00 avec un guide qui va nous emmener voir la ponte des tortues. On s'habille en foncé, on n'a ni le droit de prendre des photos, ni le droit d'utiliser une lampe de poche. Le but étant de déranger le moins possible les tortues qui viennent pondre… Au début, on n'a pas vu grand-chose, mais finalement on a eu la chance de voir toutes les étapes : la marche sur la plage, le moment où elle creuse le trou pour les œufs, la ponte, le "camouflage" du trou et le retour à la mer. Petite précision : on l'a vu sur 3-4 tortues différentes et non pas sur une seule qu'on aurait harcelé pendant toute la nuit.

On est de retour à 22h00 à l'hôtel, morts de chaud (le climat est du genre mega humide de chez humide, mega chaud). Ian et moi décidons d'aller nous baigner 30 secondes dans la piscine avant d'aller nous coucher… Quelle excellente idée nous avons eu, c'était vraiment très agréable… On verse finalement à 22h30. Le réveil pour demain est réglé sur 5h30… encore… ; )

Pour ne pas oublier : le "gronobèse" qui veut tout faire (piloter le bateau, dire au guide où sont les tortues) ; les oiseaux et les singes que nous avons vu en venant ; Daniel, le jeune autrichiens qui fait un stage au Laguna Lodge grâce à Eduardo et Isabel (Note Ian : Daniel est le "neveu" par alliance d'Isabel) ; la chaleur et l'humidité ambiante ; les plantes vertes qui se contractent dès qu'on les touche ; le rasage à l'eau froide (p'tain, c'était nécessaire) ; ma tentative de "cassé" dans la piscine qui se solde par un figure des plus artistiques, la traversée de l'unique tunnel du Costa Rica (merci Ian pour la traduction anglais-français ; ) ; la manière de parler anglais du guide du soir (tortues) : incompréhensible, surtout son explication de deux heures que personne n'a comprise…

Avec Daniel, notre pote autrichien...

Jour suivant: Mardi 3