Monteverde
On se lève vers 5h30, malgré
le fait que le réveil n'ait pas sonné
heureusement, mon 6e sens m'a fait me réveiller
à l'heure, malgré le fait que je me sois
couché assez tard
sinon notre matinée
aurait été plombée.
On se prépare assez rapidement,
histoire d'avoir le temps de manger un truc avant de
prendre le bus pour la réserve de Monteverde
(il part à 6h30, d'après les sources de
Ian). Malheureusement, le patron de El Tucan nous dit
que le bus part à 6h15
comme il est déjà
presque 6h00, on n'a pas le temps de manger ici. On
passe donc à la boulangerie de Santa Elena et
on achète quelques croissants, des trucs à
manger et à boire.
Les bus arrive effectivement vers
6h15, mais on ne part finalement pour la réserve
que vers 6h30
enfin, c'est pas grave. La route
qui monte à la réserve est peut-être
encore pire que celle qui arrive au village. C'est monstrueux
les trous et les cailloux qu'il y a ! Enfin, c'est pas
grave nous on tient le coup
Par contre, un truc
m'hallucine, c'est les bus. Ils sont visiblement d'origine
américaine et de 2e main. Je sais pas combien
de kilomètres ils ont au compteur, mais ça
doit être effrayant. Sans compter qu'ici, étant
donné l'état des routes, les kilomètres
doivent compter double ou triple (au moins). Comment
peuvent-ils encore rouler ???
On arrive à l'entrée
de la réserve (qui est d'ailleurs une réserve
privée, tenue par une organisation non gouvernementale
et à but non lucratif) juste avant 7h00. Les
employés sont d'ailleurs pour la plupart dans
le même bus que nous.
Carte de "El Triangulo",
réserve de Monteverde |
A 7h02, on est les premiers clients
à entrer et à acheter nos billets d'entrée
(deux étudiants à 6 $). Et c'est parti
!!! Comme on a le temps, on décide de faire le
grand tour
Le chemin est bien entretenu, les panneaux
sont clairs, bref c'est tranquille. On passe dans des
zones de forêt splendides, difficiles à
décrire. De temps en temps, il y a des panneaux
explicatifs avec des infos sur la faune et la flore.
Par exemple, on nous explique ce qu'est la "Dwarf
Forest" (Note Ian : littéralement "Forêt
Naine") : arbres plutôt bas car très
exposés au vent, etc.
Sylvain sur le "Sendero Bosque
Nuboso"... |
Ian perché sur un caillou
extrêmement glissant... |
On fait finalement le tour en 2h15,
alors que cela prend normalement environ 3 heures. (Note
Ian: Pour info, nous avons fait le tour du "triangle",
à savoir le "Sendero Bosque Nuboso",
puis le "Sendero Pantanoso" et finalement
le "Sendero Rio". Cf. carte) Le truc,
c'est qu'on n'est pas très branché "bird
watching", donc on ne s'attarde pas des heures
à attendre de voir une bête
S'il
y en a devant nous, tant mieux, c'est cool à
voir, sinon VROUM, on passe comme des bourrins à
coté.
Sylvain à "La Ventana"...
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Ian et Sylvain sur la division continentale... |
Comme je le disais, les chemins sont
dans un excellent état : on marche généralement
sur des troncs d'arbres coupés, des blocs de
béton, voir même des ponts en planches
(à quelques dizaines de centimètres du
sol). C'est vraiment la classe et ce qui est génial,
c'est qu'on croise personne (ou presque)
Seuls,
dans cette réserve, c'est assez surréaliste.
Ian sur le
"Sendero Rio"... |
Sylvain au milieu de la végétation
débordante de la "cloud forest"... |
Petite chute d'eau, "Quebrada
Cuecha", à côté du "Sendero
Rio" |
Après 2h15 donc, on fait une
petite pause et on décide de repartir pour un
tour plus petit, parce qu'on a environ 2 heures à
tuer avant que le bus du Monteverde Canopy Tour vienne
nous chercher. Là aussi, les chemins sont très
biens. (Note Ian: Pour info, lors du petit tour,
nous avons passé par le "Sendero Wilford
Guindon", puis le "Sendero Roble" et
retour à l'entrée par le "Sendero
Chomogo". Cf. carte) On passe sur un pont d'une
centaine de mètres de long et d'une vingtaine
de mètres de haut
C'est assez impressionnant,
notamment parce que le pont bouge (ondule) quand on
marche dessus
On dépasse un groupe
de touristes du genre à prendre en photo
chaque bout de branche et chaque feuille. Nous,
forcément, on est plutôt dans une
"bourrin attitude" : on marche assez
vite, histoire d'être sûr de rentrer
à temps. Cela ne nous empêche pas
de voir quelques animaux. A la fin de notre 2e
tour, notre bilan est le suivant : un lézard
brun qui a mangé une mouche juste devant
nous, un serpent, quelques oiseaux (comme dit
Ian : qui doivent avoir le terme "commun"
quelque part dans leur nom latin, sinon on ne
les aurait pas vu ; ) et un coati plus ou moins
apprivoisé qui boulotte les restes des
repas des touristes. Pas mal quand même,
non ?
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Sylvain sur le pont suspendu, "Sendero
Wilford Guindon" |
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On se retrouve à l'entrée
de la réserve vers 11h00, ce qui nous laisse
le temps de boire et de manger quelque chose.
A midi pile, un jeune gars vient nous
chercher pour nous emmener au Monteverde Canopy Tour.
On passe chercher un couple d'Hollandais et un Espagnol
avant d'aller jusqu'au site. Cette route est peut-être
même encore pire que toutes les autres ! C'est
de la folie. Enfin, les sièges sont assez confortables
et il y a la climatisation
C'est déjà
pas mal.
Le site "Monteverde Canopy Tour"
(parce qu'il y en a plusieurs) est très beau
: on sent qu'il y a de l'investissement : les bâtiments
sont assez beaux, il y a un restaurant, etc. Ca ne fait
pas trop amateur et c'est tant mieux. Au programme de
cet après-midi : SkyTrek et SkyWalk. Le premier
est un parcours de tyroliennes (câbles tendus
entre des arbres sur lesquels on se laisse glisser à
l'aide d'une poulie) au milieu de la canopée
reliant 14 plateformes d'une longueur totale d'environ
trois kilomètres. Le deuxième est un parcours
dans la forêt incluant huit points d'une hauteur
de 68 à 160 mètres pour une longueur totale
de trois kilomètres.
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Les gars du chantier... |
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On commence par s'équiper
(au passage, heureusement que le ridicule ne tue
pas, sinon je ne serais plus là pour écrire
ces lignes ; ) : casque de chantier, baudrier,
gants de chantier, etc. Le look qui tue, quoi
!
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Ian sur le
"SkyTrek"... |
Sylvain... |
Ensuite, c'est parti ! On est
une dizaine de touristes accompagnées par
trois guides. La technique est assez simple, ce
qui permet d'être assez vite en confiance.
C'est vraiment sympa comme truc : on passe soit
largement au-dessus des arbres, soit un peu au
milieu sur des distances plus ou moins longues.
En plus, ce qui est bien, c'est qu'on est tellement
concentré sur ce qu'on doit faire, que
je n'ai pas le temps d'avoir le vertige
Les guides qui nous accompagnent sont vraiment
sympas et l'ambiance est plutôt bonne. On
nous laisse même le temps de prendre des
photos, sans nous stresser.
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On passe à côté
d'un des ponts du "SkyWalk" afin de reprendre
un cable. |
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Ian...
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Sylvain sur le dernier cable (et
le plus long)... |
A la fin de la dernière tyrolienne,
il commence légèrement à pleuvoir.
On rentre donc en vitesse pour enlever notre équipement.
Le problème, c'est qu'ici, en pleine saison des
pluies, les petites averses restent rarement des petites
averses. Résultat : le déluge ! Une pluie
tropicale impressionnante qui nous empêche dans
un premier temps d'aller faire la ballade sur les ponts.
On profite donc d'aller boire un Coca et manger un sandwich
en espérant que le temps se calme
En ben c'est raté ! La pluie
n'a pas l'air de se calmer et comme le bus du retour
part dans un peu moins d'une heure, on décide
d'y aller quand même. On leur emprunte leurs espèces
de ponchos étanches en plastique histoire de
limiter les dégâts et DEPART ! On n'est
pas des PD !
Sylvain sous le déluge...
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Les chemins se transforment en rivières... |
Sous une pluie diluvienne, on part
pour la ballade censée nous montrer la beauté
de la faune et de la flore du coin
Mais bon, quand
il pleut des litres à la minute par centimètre
carré, il y a tout de suite nettement moins de
chose à voir. ; ) Dans un premier temps, on pense
surtout à se protéger de l'eau. Assez
rapidement, on constate que c'est peine perdue (à
peu près au moment où on commence à
patauger dans nos chaussures et quand nos pantalons
collent tellement aux jambes que ça les tirent
vers le bas). A partir de ce moment là, on n'a
plus grand-chose à perdre, donc autant s'amuser
: on court, on plaisante, on essaie de sauter dans les
flaques d'eau pour mouiller l'autre, etc. Bref, deux
vrais gamins tout fou de s'amuser sous la pluie. On
en profite aussi pour prendre quelques photos (on verra
ce que cela donne avec toute cette pluie) avec l'appareil
de Ian
En fait, peut-être qu'on aurait dû
prendre le jetable étanche, mais c'est trop tard
L'un des 8 ponts du "SkyWalk"...
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De retour de notre... douche... |
Comme on est un peu serré par
le temps, on se dépêche, on court et on
dépasse plusieurs personnes parties avant nous.
Sur les ponts, c'est absolument génial de voir
depuis au-dessus toute cette pluie qui arrive dans la
forêt
la hauteur ne me gène pas trop
de toute manière, j'ai d'autres choses qui me
préoccupent : comment faire pour ne pas être
complètement trempé et va-t-on réussir
à prendre le bus ? Finalement, après seulement
35 minutes, on arrive au bâtiment de l'accueil.
Visiblement, on a établit un nouveau record du
tour
: )
Par contre, on est trempé jusqu'aux
os. C'est comme si on s'était trempé dans
un bassin jusqu'en haut des cuisses et que le reste
était passé sous une douche
Mais
bon, au moins il ne fait pas froid, c'est déjà
ça. Et franchement, ça fait des souvenirs
marrant à raconter.
Le bus nous ramène comme prévu.
Il est complètement plein car on ramène
aussi quelques personnes du staff. A mon goût,
la climatisation n'était pas vraiment nécessaire
(étant donné comme on était tous
trempés) et un peu moins de bosses sur la route
aurait été agréable. : ) Mais,
à part ça, le retour à Santa Elena
se passe très bien.
On arrive finalement à notre
hôtel vers 16h30. Ca nous laisse le temps de nous
changer, de bourrer nos chaussures de papier journal
en espérant que cela les sèche et de nous
doucher. On se pose, tranquille sur le balcon de l'hôtel
pour lire un moment
Ca fait du bien de se reposer
un peu
Vers 18h00, Ian est à deux
doigts de verser pour dormir, mais il parvient à
lutter. On descend manger une soupe de tortillas vraiment
excellente et boire un truc. Il y a peu de monde ce
soir à la pension, c'est donc assez calme. N'ayant
ni habits corrects ni (surtout) de chaussures autres
que nos chlapettes, on renonce à se bouger.
On lit tranquille, dans la chambre,
pour finalement verser vers 21h00
avec le réveil
réglé sur 5h15
en espérant
qu'il sonne cette fois. ; )
Jour suivant: Vendredi
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