Costa Rica : Août - Septembre 2002  
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- Jeudi 12 Septembre -

Monteverde

On se lève vers 5h30, malgré le fait que le réveil n'ait pas sonné… heureusement, mon 6e sens m'a fait me réveiller à l'heure, malgré le fait que je me sois couché assez tard… sinon notre matinée aurait été plombée.

On se prépare assez rapidement, histoire d'avoir le temps de manger un truc avant de prendre le bus pour la réserve de Monteverde (il part à 6h30, d'après les sources de Ian). Malheureusement, le patron de El Tucan nous dit que le bus part à 6h15… comme il est déjà presque 6h00, on n'a pas le temps de manger ici. On passe donc à la boulangerie de Santa Elena et on achète quelques croissants, des trucs à manger et à boire.

Les bus arrive effectivement vers 6h15, mais on ne part finalement pour la réserve que vers 6h30… enfin, c'est pas grave. La route qui monte à la réserve est peut-être encore pire que celle qui arrive au village. C'est monstrueux les trous et les cailloux qu'il y a ! Enfin, c'est pas grave nous on tient le coup… Par contre, un truc m'hallucine, c'est les bus. Ils sont visiblement d'origine américaine et de 2e main. Je sais pas combien de kilomètres ils ont au compteur, mais ça doit être effrayant. Sans compter qu'ici, étant donné l'état des routes, les kilomètres doivent compter double ou triple (au moins). Comment peuvent-ils encore rouler ???

On arrive à l'entrée de la réserve (qui est d'ailleurs une réserve privée, tenue par une organisation non gouvernementale et à but non lucratif) juste avant 7h00. Les employés sont d'ailleurs pour la plupart dans le même bus que nous.

Carte de "El Triangulo",
réserve de Monteverde

A 7h02, on est les premiers clients à entrer et à acheter nos billets d'entrée (deux étudiants à 6 $). Et c'est parti !!! Comme on a le temps, on décide de faire le grand tour… Le chemin est bien entretenu, les panneaux sont clairs, bref c'est tranquille. On passe dans des zones de forêt splendides, difficiles à décrire. De temps en temps, il y a des panneaux explicatifs avec des infos sur la faune et la flore. Par exemple, on nous explique ce qu'est la "Dwarf Forest" (Note Ian : littéralement "Forêt Naine") : arbres plutôt bas car très exposés au vent, etc.

Sylvain sur le "Sendero Bosque Nuboso"...
Ian perché sur un caillou extrêmement glissant...

On fait finalement le tour en 2h15, alors que cela prend normalement environ 3 heures. (Note Ian: Pour info, nous avons fait le tour du "triangle", à savoir le "Sendero Bosque Nuboso", puis le "Sendero Pantanoso" et finalement le "Sendero Rio". Cf. carte) Le truc, c'est qu'on n'est pas très branché "bird watching", donc on ne s'attarde pas des heures à attendre de voir une bête… S'il y en a devant nous, tant mieux, c'est cool à voir, sinon VROUM, on passe comme des bourrins à coté.

Sylvain à "La Ventana"...
Ian et Sylvain sur la division continentale...

Comme je le disais, les chemins sont dans un excellent état : on marche généralement sur des troncs d'arbres coupés, des blocs de béton, voir même des ponts en planches (à quelques dizaines de centimètres du sol). C'est vraiment la classe et ce qui est génial, c'est qu'on croise personne (ou presque)… Seuls, dans cette réserve, c'est assez surréaliste.

Ian sur le "Sendero Rio"...
Sylvain au milieu de la végétation
débordante de la "cloud forest"...

Petite chute d'eau, "Quebrada Cuecha", à côté du "Sendero Rio"

Après 2h15 donc, on fait une petite pause et on décide de repartir pour un tour plus petit, parce qu'on a environ 2 heures à tuer avant que le bus du Monteverde Canopy Tour vienne nous chercher. Là aussi, les chemins sont très biens. (Note Ian: Pour info, lors du petit tour, nous avons passé par le "Sendero Wilford Guindon", puis le "Sendero Roble" et retour à l'entrée par le "Sendero Chomogo". Cf. carte) On passe sur un pont d'une centaine de mètres de long et d'une vingtaine de mètres de haut… C'est assez impressionnant, notamment parce que le pont bouge (ondule) quand on marche dessus…

On dépasse un groupe de touristes du genre à prendre en photo chaque bout de branche et chaque feuille. Nous, forcément, on est plutôt dans une "bourrin attitude" : on marche assez vite, histoire d'être sûr de rentrer à temps. Cela ne nous empêche pas de voir quelques animaux. A la fin de notre 2e tour, notre bilan est le suivant : un lézard brun qui a mangé une mouche juste devant nous, un serpent, quelques oiseaux (comme dit Ian : qui doivent avoir le terme "commun" quelque part dans leur nom latin, sinon on ne les aurait pas vu ; ) et un coati plus ou moins apprivoisé qui boulotte les restes des repas des touristes. Pas mal quand même, non ?

   
Sylvain sur le pont suspendu, "Sendero Wilford Guindon"
   

Le Coati...

On se retrouve à l'entrée de la réserve vers 11h00, ce qui nous laisse le temps de boire et de manger quelque chose.

A midi pile, un jeune gars vient nous chercher pour nous emmener au Monteverde Canopy Tour. On passe chercher un couple d'Hollandais et un Espagnol avant d'aller jusqu'au site. Cette route est peut-être même encore pire que toutes les autres ! C'est de la folie. Enfin, les sièges sont assez confortables et il y a la climatisation… C'est déjà pas mal.

Le site "Monteverde Canopy Tour" (parce qu'il y en a plusieurs) est très beau : on sent qu'il y a de l'investissement : les bâtiments sont assez beaux, il y a un restaurant, etc. Ca ne fait pas trop amateur et c'est tant mieux. Au programme de cet après-midi : SkyTrek et SkyWalk. Le premier est un parcours de tyroliennes (câbles tendus entre des arbres sur lesquels on se laisse glisser à l'aide d'une poulie) au milieu de la canopée reliant 14 plateformes d'une longueur totale d'environ trois kilomètres. Le deuxième est un parcours dans la forêt incluant huit points d'une hauteur de 68 à 160 mètres pour une longueur totale de trois kilomètres.

   
Les gars du chantier...
   

On commence par s'équiper (au passage, heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon je ne serais plus là pour écrire ces lignes ; ) : casque de chantier, baudrier, gants de chantier, etc. Le look qui tue, quoi !


Ian sur le "SkyTrek"...
Sylvain...

Ensuite, c'est parti ! On est une dizaine de touristes accompagnées par trois guides. La technique est assez simple, ce qui permet d'être assez vite en confiance. C'est vraiment sympa comme truc : on passe soit largement au-dessus des arbres, soit un peu au milieu sur des distances plus ou moins longues. En plus, ce qui est bien, c'est qu'on est tellement concentré sur ce qu'on doit faire, que je n'ai pas le temps d'avoir le vertige… Les guides qui nous accompagnent sont vraiment sympas et l'ambiance est plutôt bonne. On nous laisse même le temps de prendre des photos, sans nous stresser.

   
On passe à côté d'un des ponts du "SkyWalk" afin de reprendre un cable.
   

Ian...
Sylvain sur le dernier cable (et le plus long)...

A la fin de la dernière tyrolienne, il commence légèrement à pleuvoir. On rentre donc en vitesse pour enlever notre équipement. Le problème, c'est qu'ici, en pleine saison des pluies, les petites averses restent rarement des petites averses. Résultat : le déluge ! Une pluie tropicale impressionnante qui nous empêche dans un premier temps d'aller faire la ballade sur les ponts. On profite donc d'aller boire un Coca et manger un sandwich en espérant que le temps se calme…

En ben c'est raté ! La pluie n'a pas l'air de se calmer et comme le bus du retour part dans un peu moins d'une heure, on décide d'y aller quand même. On leur emprunte leurs espèces de ponchos étanches en plastique histoire de limiter les dégâts et DEPART ! On n'est pas des PD !

Sylvain sous le déluge...
Les chemins se transforment en rivières...

Sous une pluie diluvienne, on part pour la ballade censée nous montrer la beauté de la faune et de la flore du coin… Mais bon, quand il pleut des litres à la minute par centimètre carré, il y a tout de suite nettement moins de chose à voir. ; ) Dans un premier temps, on pense surtout à se protéger de l'eau. Assez rapidement, on constate que c'est peine perdue (à peu près au moment où on commence à patauger dans nos chaussures et quand nos pantalons collent tellement aux jambes que ça les tirent vers le bas). A partir de ce moment là, on n'a plus grand-chose à perdre, donc autant s'amuser : on court, on plaisante, on essaie de sauter dans les flaques d'eau pour mouiller l'autre, etc. Bref, deux vrais gamins tout fou de s'amuser sous la pluie. On en profite aussi pour prendre quelques photos (on verra ce que cela donne avec toute cette pluie) avec l'appareil de Ian… En fait, peut-être qu'on aurait dû prendre le jetable étanche, mais c'est trop tard…

L'un des 8 ponts du "SkyWalk"...
De retour de notre... douche...

Comme on est un peu serré par le temps, on se dépêche, on court et on dépasse plusieurs personnes parties avant nous. Sur les ponts, c'est absolument génial de voir depuis au-dessus toute cette pluie qui arrive dans la forêt… la hauteur ne me gène pas trop… de toute manière, j'ai d'autres choses qui me préoccupent : comment faire pour ne pas être complètement trempé et va-t-on réussir à prendre le bus ? Finalement, après seulement 35 minutes, on arrive au bâtiment de l'accueil. Visiblement, on a établit un nouveau record du tour… : )

Par contre, on est trempé jusqu'aux os. C'est comme si on s'était trempé dans un bassin jusqu'en haut des cuisses et que le reste était passé sous une douche… Mais bon, au moins il ne fait pas froid, c'est déjà ça. Et franchement, ça fait des souvenirs marrant à raconter.

Le bus nous ramène comme prévu. Il est complètement plein car on ramène aussi quelques personnes du staff. A mon goût, la climatisation n'était pas vraiment nécessaire (étant donné comme on était tous trempés) et un peu moins de bosses sur la route aurait été agréable. : ) Mais, à part ça, le retour à Santa Elena se passe très bien.

On arrive finalement à notre hôtel vers 16h30. Ca nous laisse le temps de nous changer, de bourrer nos chaussures de papier journal en espérant que cela les sèche et de nous doucher. On se pose, tranquille sur le balcon de l'hôtel pour lire un moment… Ca fait du bien de se reposer un peu…

Vers 18h00, Ian est à deux doigts de verser pour dormir, mais il parvient à lutter. On descend manger une soupe de tortillas vraiment excellente et boire un truc. Il y a peu de monde ce soir à la pension, c'est donc assez calme. N'ayant ni habits corrects ni (surtout) de chaussures autres que nos chlapettes, on renonce à se bouger.

On lit tranquille, dans la chambre, pour finalement verser vers 21h00… avec le réveil réglé sur 5h15… en espérant qu'il sonne cette fois. ; )

Jour suivant: Vendredi 13

 
 © Sylvain Cujean & Ian Rickebusch - 2002