Rafting sur le "rio Pacuaré"
Rafting today !!! Comme d'habitude,
on se lève tôt (5h30), histoire d'avoir
le temps de se préparer. Eduardo, encore une
fois (d'ailleurs, on commence à avoir un peu
honte de l'obliger à se lever tôt pour
nous trimballer à droite et à gauche
en tous cas, ça nous rend vraiment un énorme
service !), nous emmène en voiture au point de
rendez-vous : un hôtel dans le centre de San José.
La miss lui a dit qu'on nous attendait dans le lobby
de l'hôtel
OK, très bien. On se renseigne,
il ne semble pas qu'il y ait de "lobby" pour
"Rios Tropicales" (l'entreprise de rafting)
OK, c'est pas grave, on attend dehors avec deux australiens,
également en train d'attendre le mini bus
Ah oui, détail marrant : la
voiture qu'on a prise ce matin était celle d'Isabel
et, Ian et moi trouvions qu'elle sentait très
fort l'essence
Eduardo est passé au garage
après nous avoir déposé, il y avait
un problème avec le système d'injection,
je crois, et l'essence fuyait par grands jets. Toujours
est-il que c'était très dangereux, que
cela aurait pu exploser
Eduardo, tranquille comme
d'habitude, n'était pas stressé pour autant
Le bus passe donc nous chercher, le
"guide" est un marrant avec longs cheveux,
casquette, pantalon large, etc. C'est amusant de voir
à quel point tous les gars du monde qui bossent
dans ce genre d'agence sont tous habillés pareils
et ont le même look
Le trajet dure deux heures (le temps
de passer les montagnes, par la fameuse route qui relie
San José à Limon, celle qui a l'unique
tunnel du pays) et on arrive au camp de base où
l'on prend le petit déjeuner. Genre copieux,
parce qu'on ne dînera que vers 14h30, après
le rafting. Un mec d'une quarantaine d'années
(accompagné de son fils de 13 ans) nous accoste
en allemand, sachant qu'on est Suisses (on l'a dit au
guide pendant le trajet). En fait, il parle aussi très
bien français et a habité en Suisse plusieurs
années. La mère de son fils est genevoise,
ils y ont vécu plusieurs années. En plus,
il travaille pour Holcim sur un projet de réduction
de CO2 au Costa Rica et, "must du must", il
connaît Eclépens et son usine ! Le monde
est vraiment petit, c'est hallucinant.
Après ½ heure (repas
et changement d'habits), on repart pour ¾
d'heure de bus jusqu'au départ du rafting.
Le bus nous dépose à un endroit,
car après il ne peut plus descendre : forcément,
c'est hyper raide et c'est un chemin plein de
cailloux
On le descend pendant 15 ou 20
minutes (c'était quand même assez
long), sous un soleil de plomb. (Il est environ
11h00 du matin, les heures vraiment chaudes commencent.)
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La route devient plus difficile
à mesure qu'on approche du but...
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Arrivé en bas, on s'équipe
et c'est parti pour le "speach" sur la sécurité
avec des blagues à deux balles, mais qui nous
font quand même bien marrer. Le mec qui nous donne
les explications est le photographe : il nous accompagne
en kayak et prend plein de photos qu'ils vendent (assez
cher d'ailleurs) à la fin de la journée.
On se répartit dans les rafts (trois en tout).
Ian et moi sommes chacun dans un bateau différent
pour une question de langue : je suis dans le raft des
gens qui ne parlent pas espagnole, nos ordres seront
donnés en anglais. Ian est dans un raft avec
des mexicains, donc avec des ordres en espagnole
Sylvain et son "team"
parlant anglais... |
Ian et son "team" de mexicains...
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J'ai le privilège d'être
avec une espèce de mongole américain,
tout le temps en train de hurler "Yeah, wouh, yes,
do it again, cool, yeah, wouh !" C'est insupportable
En plus, il n'écoute rien de ce que dit notre
pilote, donc il fait n'importe quoi
Bref, un boulet
dans toute sa splendeur ! Ah oui, comble du comble :
quand on a répartit les rafts, il nous a fait
un salut militaire avec un "je suis fier de servir
avec vous sur ce bateau, les gars". Un vrai boulet
de chez boulet !
Ian, devant à droite dans
le raft jaune... |
Sylvain, à droite au milieu
dans le raft bleu... |
Bref, c'est parti pour le rafting
On est six sur le raft, plus le pilote et un jeune qui
apprend. On passe un ou deux petits rapides et on va
pour surfer une vague
On prend la flotte à
droite (mon côté), on verse, et BLAM deux
mecs à l'eau : le boulet de ricain et moi
Ca brasse pas mal, l'eau est assez chaude : bonne entrée
en matière ! ; ) Un gars en kayak (celui du bus)
vient vers nous pour nous dire quoi faire. En fait son
rôle est juste d'être là en cas de
problème
C'est le "security"
kayak. C'est bien vu, parce qu'il est très mobile
On voit que c'est pas des amateurs et c'est tant mieux.
C'est parti pour trois heures de
folie... |
Et hop, on monte... |
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On appelle ça prendre l'eau...
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Euh... Vous voyez la casque jaune,
derrière là? |
Et blam, on descend... |
La descente continue. C'est génial
! On passe dans des coins hyper sauvages et absolument
magnifiques. Les rapides de classe IV sont assez impressionnant
et donc hyper marrant ! D'autant plus que le boulet
de ricain n'est plus avec nous : on l'a déposé
avec deux autres gars parce qu'ils ont pris le forfait
deux jours. On n'est donc plus que cinq sur mon raft
(y compris le pilote et le stagiaire). Franchement,
heureusement qu'on a déposé le boulet,
parce que dans les rapides plus sports, il nous aurait
fait chier, j'en suis sûr
Bref, la descente
est géniale. On a même des bouts assez
calme où presque tout le monde se met à
l'eau et se laisse dériver à côté
du raft
étant donné la chaleur ambiante
(P'tain, le soleil des Tropiques, c'est quelque chose
!) C'est vraiment le bonheur !
"Paddles up", on a survécu...
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Ca se calme, on peut profiter du
paysage... |
Après trois heures de descente,
on arrive à destination. On sort les rafts de
l'eau pour les monter sur la remorque. Ensuite, on reprend
le bus pour aller manger (au même endroit que
le matin). C'est là que je commence à
sentir que j'ai eu très chaud
J'ai un peu
mal à la tête et me sens pas hyper bien
Je pensais que j'avais mis assez de crème et
que le casque et mon T-shirt me protégeaient,
mais c'est raté
Je dois avoir une mini
insolation. Ca va, c'est pas la mort, mais c'est pas
la grande forme non plus. En plus, j'ai brûlé
sur les genoux et le bas des cuisses
Visiblement,
mon maillot de bain ne me protégeait pas autant
que je le pensais
Je profite de boire beaucoup
pendant le repas et me mets mon T-shirt mouillé
sur la tête pour les deux heures du trajet retour.
Je pense que ça m'a pas mal sauvé, car
une fois de retour à San José, je me sens
un peu fatigué (toujours avec un mal de tête),
mais ça va
On prend un taxi pour rentrer chez
Eduardo et Isabel parce qu'on n'a pas envie de se faire
chier avec les bus.
Comme d'habitudes, nos parents d'adoption
nous accueillent en nous offrant quelque chose à
boire
On se pose, on discute, c'est vraiment sympa.
On prend une petite douche avant de
manger avec Eduardo et Isabel. Comme on est un peu mort,
on se vautre ensuite sur nos pieux, bien que Shuray
(la fille Alpizar, une amie de Ian d'il y a 9 ans) (Note
Ian : Précision, on se connaît depuis presque
20 ans !) doit passer nous chercher vers 21h00.
Impossible de tenir, je m'endors (fatigue + trop de
soleil = sommeil assuré).
J'arrive péniblement à
émerger juste avant qu'elle arrive. Elle est
venue nous chercher avec une de ses amies (c'est d'ailleurs
elle qui conduit). Shuray est vraiment une fille incroyable
: elle est hyper sympa et hyper énergique. Au
point de me faire passer pour un dépressif amorphe
les jours où je suis en pleine forme (certaines
personnes qui me connaissent doivent comprendre de quoi
je veux parler). Bref, elle a une énergie incroyable
et un sourire charmant en permanence sur les lèvres.
Au point que cela me réveille un peu, c'est dire.
On va dans un premier bar pour boire une bière
(Note Ian : Le bar situé dans "El Pueblo"
sorte de village artificiel où l'on trouve toutes
sortes de bars et restaurants et où on était
allé, Shuray et moi, il y a 10 ans, avec nos
parents.), mais la musique est trop forte pour parler.
Un ami de Shuray nous y rejoint.
On part ensuite pour le "Jazz
Café" où l'ambiance est plus calme
habituellement. L'amie de Shuray se rentre, c'est donc
avec la voiture de son pote qu'on y va. Raté
! Il y a un concert (genre reprises de classiques du
rock : the doors, les beatles,
) et c'est hyper
bruyant. On se met un peu à l'écart pour
pouvoir parler et on passe une sympathique soirée.
Vers minuit et demi - une heure moins le quart, on n'en
peut plus et on se rentre. Shuray et son pote finissent
leur bière avant de rentrer, mais c'est OK, parce
qu'on n'est pas très loin de la maison d'Eduardo
et Isabel
On rentre donc à pieds.
Comme le dit si bien Eduardo : "Quelle
vie on mène, hein ?" ; )
Jour suivant: Dimanche
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